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Georges Mazou
16 novembre 2015

les miettes

le jour d'après

 

les couleurs de l'ombre

comme un Rembrandt

que l'on devine

au bout de l'insomnie

 

la douleur de vivre

que l'on traîne

sale besace

malgré soi

sur les chemins de l'automne

 

et l'on devine un soir

derrière la vitre

d'un séjour de guingois

monter les grands vents d'ouest

accompagnés

comme de toujours

de la plainte des galets

là-bas au Lenn

 

on préssent

le basculement vers l'hiver

qui attendait son tour

 

dans l'effroi solitaire

de ce temps vacillant

on voudrait bien

chanter encore un peu

légèrement

 

flamme tremblée

de la bougie

que l'on a pas soufflée .

 

( Perros . Novembre )

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Georges Mazou
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